Aujourd’hui je voulais te parler d’entreprise durable. C’est un mot que tu as du croiser dans différents contextes et le terme en lui-même ne veut pas dire grand-chose, car il définit de nombreuses situations différentes. C’est pour cela, que je voulais te présenter ce que j’entends par « entrepreneuriat durable », car je l’utilise souvent et j’ai en tête un concept assez précis de la chose ! 😉
Je vais prendre l’exemple que je connais le mieux : l’entrepreneure solo, mais le concept en soi, peut s’étendre à de nombreuses autres formes d’activités.
[J’en profite pour faire une petite parenthèse : c’est pas parce qu’on entreprends à son compte, en « solo », qu’on est toujours toute seule dans son coin et qu’on n’a pas de « collègues ». Pour ma part, je suis seule dans mon entreprise, pourtant j’interagis avec plein de monde : mes coworkers, mes clientes, ma webdesigner, ma coach, des entrepreneures dans la même mouvance ailleurs sur la planète, ma comptable, etc. C’est aussi une possibilité très joyeuse et collective d’être entrepreneur solo, c’est juste qu’on a chacun son chapeau administratif au lieu d’avoir le même. 🙂 ]
Mais revenons à nos moutons 🐑 . Aujourd’hui je voudrais te dessiner les contours de ce que j’appelle l’entrepreneuriat durable ! Vaste sujet !
Le terme « durable » regroupe trois aspects acceptés unanimement : le social, l’écologique, et l’économique, qui se nourrissent sur le long terme, permettant la pérennité du système, idéalement à l’échelle de plusieurs générations. Prenons donc point par point ces trois aspects et regardons comment ils pourraient nourrir l’image d’un entrepreneuriat réellement « durable ».
L’aspect social
Pour moi, une entreprise dite « durable » doit être un outil qui sert, ce que j’appelle la colonne vertébrale de l’activité : une entrepreneure épanouie. La raison d’être même de l’entreprise est de permettre à l’entrepreneure de pouvoir à la fois diffuser le message qui la porte, faire bénéficier à ses clients/bénéficiaires de ses richesses personnelles et compétences, tout en ayant un mode de vie qui lui convienne. Son activité lui permet d’évoluer dans sa zone de brillance, zone dans laquelle elle est épanouie et carrément douée ! Dans cette vision-là, on peut voir ainsi l’entrepreneure comme une sportive de haut niveau, qui doit prendre soin d’elle, si elle souhaite conserver sa capacité d’action et donc d’impact. C’est donc plutôt un cercle vertueux !
L’aspect écologique
« L’entreprise durable » a une mission centrée sur le message que porte l’entrepreneure, et qui s’inscrit dans la transition écologique, c’est-à-dire qui permette de trouver des alternatives aux systèmes actuels, d’expérimenter de nouveaux chemins, toujours plus fertiles et qui s’affinent avec le temps (dans tous les domaines possibles et imaginables). Elle est bien sur souvent liée à une transition sociale. Par exemple ici, quelqu’un de passionné d’organisation, de voyage et d’écologie pourrait créer une activité d’appui à l’organisation de retraites éco-responsables.
L’entreprise durable incarne les aspects écologiques à la fois dans sa mission, c’est-à-dire ses produits, ses services, mais également dans son propre fonctionnement interne, par exemple son approvisionnement.
Dans cet exemple, l’agence d’organisation de retraites écoresponsables a clairement une mission influençant la transition écologique en aidant les entrepreneures qui organisent des retraites à les rendre bien plus durables que ce qu’elles feraient seules. Au-delà de ça, l’agence pourrait favoriser la durabilité interne de son projet en appliquant ce qu’elle recommande à ses clientes à sa propre activité et même en allant bien au-delà, pour incarner son message et donner encore plus envie à ses clientes de se tourner vers elle.
Bien sûr, à la fois la durabilité de la mission de l’entreprise et de son fonctionnement interne doivent être en améliorations constantes : ce qui est globalement assez naturel, lorsque l’activité est portée par une personne qui porte un message durable et qui pour cela sait se remettre en question, à la fois dans son mode de vie et sa façon de voir le monde.
L’aspect économique
Ce dernier point est primordial, en ce qu’il permet de financer les deux premier points et donc (dans un système marchand) de les pérenniser. Une activité durable permet à l’entrepreneure de vivre la vie qu’elle souhaite vivre (ou toutes les personnes impliquées dans le cas d’une entreprise de plusieurs personnes), toujours dans l’idée que l’entreprise est au service de l’humain.
[Petite voix : Oui ben c’est ça, allons-y ! des yachts, des cocktails et de la musique !!! Je te vois arriver ! ].
Mais l’idée de l’entrepreneuriat durable, c’est que ça ne tient que si tous les points abordés sont concomitants ! Par exemple, la conseillère en retraites durables, peut porter un super projet, dans lequel elle est épanouie et qui permet de proposer une alternative précieuse, en terme de durabilité, à ce qui existe déjà. Pour autant, si elle ne peut pas financer la vie qu’elle souhaite vivre (lieu où elle souhaite vivre, alimentation saine, loisirs, éducation de ses enfants), probablement qu’elle changera d’activité pour faire autre chose. Il est donc primordial, qu’elle puisse se rémunérer à ce niveau-là, au moins à moyen terme.
D’ailleurs je t’invite à calculer combien il te faudrait gagner pour vivre la vie que tu souhaites. Je suis prête à parier que tu seras surprise (dans un sens comme dans l’autre d’ailleurs)]
Ce qui est notable, c’est que très vite, ce point titille notre propre relation à l’argent. Dans le secteur de l’écologie et de l’environnement, l’image de l’argent est plutôt mauvaise, on pense que c’est « sale » ou que c’est « la cause des désastres écologiques », etc. Pourtant, l’argent reflète simplement la valeur qu’on porte à quelque chose.
Quand on débute notre carrière pro, on est timide sur l’argent, notamment par notre « faible expérience », notre attirance pour des sujets « qui ne rapportent pas, par nature ». Pourtant, trouves-tu juste que les personnes qui essayent de lancer une transition écologique soient mal rémunérées, comparé à des jobs basés sur des industries très polluantes ?
L’avantage d’un entrepreneuriat « inclusif », c’est-à-dire où l’entrepreneur durable est rémunéré par le client, à la hauteur de la valeur qui lui apporte, c’est que ça remet de la valeur économique dans les actions qui ont du sens. Finalement, ça permet aussi de financer la transition.
L’entrepreneuriat « durable », n’a ainsi pas forcément besoin d’investisseurs (système qui est dominant dans le monde des start-ups), ni forcément de subventions, mais il doit surtout être rentable, ce qui le rend pérenne et participe activement à sa « durabilité ».
Pour conclure…
L’alignement, c’est quand ce que tu penses, ce que tu dis et ce que tu fais vont dans le même sens. Finalement, une entreprise durable pour moi, c’est une entreprise alignée avec le(s) humains qui la composent. Elle permet d’incarner leurs valeurs. Ainsi, l’entrepreneuriat durable ça n’est pas uniquement « entreprendre un projet », mais c’est en profiter pour entreprendre sa vie idéale, questionner sa relation au travail, à l’argent, etc. Et d’après-moi, ça n’a de sens que si le « projet » à proprement parler est aligné avec soi, qui on est et quel message on veut porter au monde.
Dis-moi, ça te parle tout ça ? Comment ça fait écho à ta propre histoire ? Tu aimerais savoir comment c’est possible ou adaptable à ton cas ? Discutons-en ensemble ! => Réserve une séance découverte.
Note : Mon petit exemple de conseillère en retraite durable est inspiré d’Ecoscapes.